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Militer pour la création d'une université franco-ontarienne

Le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) voit le jour à Sudbury en 2009. Il veut donner une voix politique aux milliers d’étudiants francophones qui fréquentent les 11 institutions postsecondaires bilingues ou françaises de la province, dont La Cité collégiale, l’Université d’Ottawa et l’Université Saint-Paul à Ottawa. Les besoins sont certes moins criants ici qu’ailleurs dans la province, mais le déséquilibre linguistique à l’Université d’Ottawa, par exemple, n’en entraîne pas moins son lot de frustrations chez les étudiants francophones.

Le RÉFO s’impose rapidement sur la scène politique franco-ontarienne. Il milite pour la gouvernance scolaire, les droits de scolarité, la santé mentale et l’insertion des jeunes sur le marché du travail, etc. Le RÉFO prend aussi une part active au débat sur la désignation de la capitale fédérale comme ville officiellement bilingue.  Mais la cause qu’il défend le plus âprement depuis sa fondation est la création d’une université de langue française en Ontario. Dans ce dossier, l’organisme est devenu un chef de file incontesté, avec la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne et l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario. Dans la foulée des États généraux sur le postsecondaire en Ontario français qu’il organise en 2013-2014, le RÉFO demande officiellement au gouvernement provincial de créer une université de langue française. La ténacité de l’organisme porte fruit : en 2017, Queen’s Park vote en faveur de sa mise sur pied dans le grand Toronto.